Sélectionner une page

À la gare de Chaudfontaine, les pinceaux s’activent. Une nouvelle fresque est en train d’y voir le jour, sur une surface d’environ 20 mètres de long, visible dès l’arrivée sur les quais. Chaudfontaine assume pleinement son statut de « commune des fresques ».

Laurent Radermecker, échevin de la Culture.
Laurent Radermecker, échevin de la Culture. – D.R.

À la gare de Chaudfontaine, les pinceaux s’activent depuis quelques jours. Une nouvelle fresque monumentale est en train d’y voir le jour, sur une surface d’environ 20 mètres de long, visible dès l’arrivée sur les quais. L’œuvre, signée Mathieu Mary du collectif « 7e gauche », rend hommage aux anciens bains de la ville. Ombrelles, atmosphère Belle Époque et couleurs douces viennent rappeler le passé thermal de Chaudfontaine. « On voulait évoquer les bains d’antan, cette époque où l’on venait à Chaudfontaine pour se détendre et flâner. Cette fresque redonne un peu de ce charme et crée un lien direct entre patrimoine et modernité », explique Laurent Radermecker, échevin de la Culture.

« Le Renard » d’Anthea Missy, place Foguenne à Vaux-sous-Chèvremont (juin 2023).
« Le Renard » d’Anthea Missy, place Foguenne à Vaux-sous-Chèvremont (juin 2023). – D.R

« Ce qui est beau, c’est que les citoyens eux-mêmes nous contactent, veulent que leur façade, leur mur, devienne une œuvre d’art. »

Laurent Radermecker

Une dynamique née des inondations

On peut donc commencer à dire que Chaudfontaine devient une véritable « commune des fresques ». Le street art s’est imposé presque naturellement. Après les inondations de juillet 2021, plusieurs artistes sont venus spontanément dans la vallée pour soutenir les sinistrés à travers leurs pinceaux. Si vous passez souvent par Vaux-sous-Chèvremont, vous connaissez sans doute le Martin-pêcheur, une fresque peinte dès le lendemain de la catastrophe par le « R Collectif » (Lomi, Luis, Salö, Don’t & Enof). « C’était un moment fort. Cette fresque est devenue un repère. L’art urbain a su redonner de la couleur et de la vie à des lieux marqués par le drame », souligne Laurent Radermecker.

Le Martin-pêcheur.
Le Martin-pêcheur. – Matthieu Litt

Fort de cet engouement, la commune prépare désormais un parcours d’art urbain, accessible à vélo électrique, reliant les fresques du territoire. L’idée : découvrir la ville autrement, au fil des œuvres.

Deux nouvelles fresques en 2025

Et l’art touche aussi les plus jeunes. En juin 2025, les élèves de l’école de Beaufays ont réalisé, avec l’artiste Marion Demeulenaere, une fresque collective à l’entrée de l’école. Un travail collaboratif de l’esquisse à la mise en couleurs, célébrant la nature et la vie. Une deuxième fresque est déjà prévue à Beaufays dans les mois à venir. « Ce qui est beau, c’est que les citoyens eux-mêmes nous contactent, veulent que leur façade, leur mur, devienne une œuvre d’art. Cela crée un véritable lien entre les artistes, les habitants et leur cadre de vie », conclut Laurent Radermecker.

La fresque des élèves de l’école de Beaufays.
La fresque des élèves de l’école de Beaufays. – D.R

Aujourd’hui intégrée au réseau Liège Métropole, Chaudfontaine ne cache pas ses ambitions : faire de l’art urbain un outil de mémoire, de dialogue, et surtout, de lien entre les habitants.

Par Nora Belgomri

Journaliste à La Meuse Liège
Publié le 15/07/2025