À 30 ans, Laurent Radermecker a déjà goûté à pas mal d’aspects de la politique communale. Échevin depuis six mois, il vient d’endosser le rôle de bourgmestre faisant fonction pendant une semaine, le temps des vacances de Daniel Bacquelaine.

Il n’a fait son entrée au sein du collège communal de Chaudfontaine qu’en décembre dernier et pourtant Laurent Radermecker a déjà une idée de ce que porter l’écharpe maïorale représente. Le jeune échevin en charge de la Culture, du Tourisme et des Affaires sociales vient d’être propulsé bourgmestre faisant fonction durant une semaine, en raison des premières vacances du bourgmestre, Daniel Bacquelaine, tout en remplaçant aussi l’échevin des Finances, Alain Jeunehomme, lui aussi en congés. « Mais ça, c’est plus logique en raison de mon métier d’auditeur. »
Et le bilan est positif. « Quand j’ai reçu le mail pour m’en avertir, ça m’a fait sourire. Ça se “jouait” entre Dominique Verlaine, en charge notamment de la Mobilité, et moi. La commune préférait peut-être mettre un autre MR à la place du bourgmestre pour respecter le choix des Calidifontains lors du dernier scrutin communal. Je suis très reconnaissant de bénéficier d’autant de confiance en si peu de temps. »

« Ce qui m’a le plus étonné, c’est l’aspect sécuritaire et la relation qu’entretiennent le bourgmestre et le responsable de la sécurité »
Laurent Radermecker
Celui qui était déjà conseiller communal depuis 2018 avant de remplacer, il y a six mois, Madeleine Haesbroeck-Boulu, démissionnaire, a déjà fait un beau petit tour d’horizon de la politique communale. « Mon expérience augmente petit à petit et en peu de temps. Je siège notamment aussi au conseil de police et je représente la commune dans une intercommunale. Ce qui m’a le plus étonné ici, c’est l’aspect sécuritaire et la relation qu’entretiennent le bourgmestre et le responsable de la sécurité. Ce sont des contacts presque quotidiens. »
30 signatures en 24 heures
Il aura aussi eu l’occasion de parfaire sa signature. « Je n’en reviens pas de toute la paperasse à signer, en double, en triple… On devrait plancher sur une méthode électronique. Je crois que j’ai signé une trentaine de pages en un jour ! », rit-il. « Il y a beaucoup de décisions à prendre, des plus petites aux plus importantes, qui relèvent de compétences différentes. J’ai dû agir au niveau de la sécurité, j’ai acté le lancement du marché public pour le site de l’ancienne piscine et l’installation de trois miroirs de circulation chez des privés, signé cinq autorisations pour des personnes étrangères qui demandaient à voter car elles résident en Belgique depuis un certain temps et même l’abattage d’un arbre. »
Sera-t-il tenté de renfiler l’écharpe à l’avenir ? « Si les électeurs le décident… Ce n’est pas une fin, mais si l’opportunité se présente, pourquoi pas. Mais c’était une très belle expérience, un bon avant-goût », conclut le trentenaire.
Par Florine Berger
Publié le 27/07/2024 à 16:14